Ils sont trop forts nos loulous !
http://www.romandie.com/news/n/_Maitre_chien_en_avalanche_un_savoir_faire_francais_precieux65121220121014.asp
ES DEUX ALPES (France / Isère) - Précieux pour les recherches en avalanche, les maîtres-chiens suivent une formation exigeante comme cette
semaine aux Deux Alpes (Isère), pour localiser en seulement quelques minutes les victimes enfouies sous des amas de neige.
Museau à terre, Ganache, un labrador de 18 mois, serpente dans la neige sous le regard de son maître Thierry Hannard, l'un des 23 stagiaires
en formation aux Deux-Alpes pour décrocher le brevet national de maître-chien dispensé par l'Association nationale pour l'étude
de la neige et des avalanches (Anena) au personnel civil. PGHM et CRS disposant de leurs propres formations.
Pour la plupart pisteurs secouristes dans des stations, les stagiaires les premiers à intervenir lors d'avalanche comme début décembre (Savoie) où une skieuse a été mortellement emportée
par une coulée de neige sur un secteur hors-piste du domaine.
Avec 140 équipes cynotechniques spécialisées pour la recherche de victimes d'avalanches, la France est devenue depuis l'apparition des premiers maîtres-chiens auprès des policiers secouristes de Val d'Isère en 1956, une référence en la matière, selon l'Anena, qui accueille régulièrement des professionnels étrangers: Italiens, Espagnols ou encore Argentins comme cette semaine.
Propriétaire d'une station de ski en Argentine, près de Mendoza, Julian Lopez n'a pas hésité à faire des milliers de kilomètres avec son Border Collie pour suivre le stage et transmettre ensuite ce savoir-faire dans son pays.
Il n'existe pas de formation chez nous, alors nous venons nous former en France qui est un modèle dans ce domaine et dans le développement
en général des stations de ski, rapporte l'entrepreneur qui envisage ensuite de former les pisteurs de sa station.
Avec les détecteurs de victimes d'avalanche (DVA), les maîtres-chiens restent en effet l'un des moyens les plus efficaces pour retrouver des victimes. En France, une équipe cynotechnique intervient dans 65% des accidents, rapporte l'Anena.
Le chien est excessivement rapide il est capable de prospecter 1 hectare en 20 minutes quand il faudrait une vague de 20 sondeurs pendant plus de deux heures, souligne Xavier Stinglhamber, directeur de la formation. Doté d'un flair 600 fois plus puissant que l'homme, les chiens ont la capacité d'identifier l'odeur humaine se dégageant du manteau neigeux sans la confondre avec celle des personnes mobilisées sur le terrain, ajoute le professionnel.
La complicité est indispensable, elle doit s'entretenir si on ne veut pas que la motivation du chien ne s'émousse avec le temps, explique le formateur Guy Anciaux, maître-chien depuis 38 ans.
Si la recherche s'apparente à un jeu pour le chien, il ne faut pas perdre de vue qu'on doit être efficace et rapide, insiste-t-il auprès des futurs diplômés, alors que les chances de survie sous une avalanche diminuent considérablement après vingt minutes d'enfouissement.